Aujourd’hui, dans la catégorie « film qui inspire », nous allons découvrir : « Le Fondateur« , réalisé par John Lee Hancock, et sorti en 2016. Ce film avec Michael Keaton dans le rôle principal, retrace les débuts de l’empire de la chaîne de fast-food mondialement connu : McDonald’s, et de la rencontre entre deux types d’entrepreneur.
L’histoire
Sommaire
Ray Kroc, âgée de 52 ans est un commercial fatigué, mais néanmoins assidu, qui arpente les routes des États-Unis pour vendre ses produits ; tables pliantes, gobelets, machine à milk shake. En 1954, il croise la route des frères McDonald’s, propriétaires et concepteurs d’un restaurant en Californie. Le modèle de restaurant que les frères ont conçu prend le contre-pied du drive-in de l’époque : familial, rapide et peu coûteux.
Critique de film « Le Fondateur » – Attention *spoiler alerte*.
Le film, accompagné sur les écrans par Michael Keaton, met l’accent sur un entrepreneur porté au sommet en quelques années, après une longue « traversée du désert ». L’œuvre de John Lee Hancok nous montre un Ray Kroc en mode « développement personnel ». Il écoute des 45 tours en boucle. Le mot a retenir : la persévérance ! Et c’est bien ce dont il s’agit dans ce film. Malgré les années, et malgré les nombreux échecs qu’il a rencontrés, il est toujours présent, et toujours à se démené pour son entreprise. Son esprit est toujours « éveillé » puisqu’il reconnaît immédiatement dans le concept de restaurant rapide, des frères McDonald’s, une idée géniale ! Un concept dont il veut faire partie et surtout qu’il faut franchiser, partout, le plus possible… mis en valeur avec sa phrase : « si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour l’Amérique ! ».
La seconde partie du film nous montre la collaboration entre Ray Kroc et les frères McDonald’s. On voit alors apparaître deux modèles d’entrepreneur. Celui des frères McDonald’s : « sage », axé sur ce qu’ils possèdent, en maintenant leur business sur la même voie, et celui de Kroc, tourné vers l’expansion.
Cette différence entre les deux profils ne tarde pas à se faire sentir, une fois le contrat signé. Ray Kroc s’oriente vers le recrutement massif de nouveaux franchisés, tout en cherchant à réduire certains coûts de production. Il se heurte bien vite à la vision des deux frères, fermés, ne souhaitant pas « modifier » le concept de leur restaurant.
Donc un profil actif, tourné vers l’avenir, l’optimisation, la réflexion, la planification… Et l’autre, plus passif, axé sur le maintien de la situation, favorisant une croissance lente.
« Un loup dans la bergerie »
La dernière partie du film nous montre un Ray Kroc au bord de la faillite, travaillant comme un acharné pour développer les franchisés, malgré tous les freins portés par les deux frères, et ne récoltant que peu ou pas de bénéfice de son travail. Un tournant important s’opère lorsqu’il fait la rencontre de Harry Sonneborn…
« Votre business, ce n’est pas l’hamburger. Vous êtes dans l’immobilier »
Comment faire en sorte que les franchisés respectent la charte de McDonald’s, et que les banques puissent aider Ray Kroc à sortir du gouffre financier dans lequel il se trouve ? La réponse est l’immobilier. D’abord, acheter les terrains. Puis, indiquer dans le contrat de franchise que les franchisés ont l’obligation de louer à la société de Ray Kroc, et uniquement à lui. Et voici la solution à tous les problèmes ! Les terrains sont des actifs, les loyers des locations rapportent des revenus réguliers, et le contrat « contraint » les franchisés à respecter la charte de McDonald’s sous peine de résiliation du bail.
En avant, prêt ? Partez !
Et voilà comment ce « pivotage » de la part de Ray Kroc lui a permis de construire les fondations de l’empire de McDonald’s. L’argent obtenu grâce à la facette immobilière lui a permis de s’affranchir du contrat des frères, puis de racheter la marque McDonald’s à la suite d’un accord.
La fin du film nous montre très clairement les deux frères McDonald’s restés sur la touche après le « sprint » magistral de Ray Kroc dans le développement de ses affaires. Les frères étaient loin d’être préparés à cette situation. Le développement des restaurants McDonald’s n’était pas ce qu’ils voulaient, ou du moins pas comme ça, et surtout pas aussi vite. Mais dans leur refus d’emboîter le pas à Ray Kroc et à ses propositions, ils ont poussé celui-ci à s’émanciper. Cette émancipation ne s’est pas faite en douceur, apportant un grand stresse, et qui s’est soldée par la crise cardiaque de Mac. D’un autre côté, on a vu un Ray Kroc qui a affronté les obstacles, les difficultés, tout en continuant d’avancer et de trouver des solutions, comment ? Grâce à la persévérance !
Alors, Ray Kroc : arriviste ou entrepreneur talentueux ?
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Le Fondateur (2016), Ray Kroc vs les frères McDonald
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